Un centre religieux

Guérande était au Moyen Âge un important centre religieux. De cette période, elle conserve un certain nombre de bâtiments religieux : collégiale, églises et chapelles.

La collégiale Saint-Aubin

Après la cathédrale de Nantes, la collégiale Saint-Aubin est le second siège épiscopal du diocèse de Nantes. Elle tire son prestige du chapitre de chanoines (collège de religieux) qui lui aurait été attaché vers 860 et lui confère son statut de collégiale. Pour ce qui est de son patronage, elle le tient d’un premier culte fondé à Guérande au 6e siècle, alors dédié à Saint-Aubin, Evêque d’Angers, dont les reliques auraient été obtenues vers 556 lors du déplacement du sarcophage. En 919, son intervention miraculeuse sous la forme d’un chevalier aurait sauvé les guérandais d’une attaque normande.

Plusieurs édifices l’ont précédée. Une église romane, dont il ne subsiste après l’incendie, lors du sac de Guérande en 1342 que la nef et ses piliers laisse place à une église gothique aux 14ème et 15ème siècles. L’actuelle collégiale arbore un style gothique flamboyant dont les ornements l’apparentent à l’architecture religieuse bretonne. Ce n’est qu’au 19ème siècle que les voûtes en pierre et une partie de ses vitraux sont érigés. Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1840.

Après avoir été exposé dans l’ancien musée de la Porte Saint-Michel, une partie du Trésor de la collégiale est présentée sous vitrine dans la chapelle Sainte-Marguerite. Habits liturgiques et orfèvreries témoignent des pratiques religieuses et du prestige de la collégiale.

 

 

La visite de la collégiale à 360°

 

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La Chapelle Notre-Dame-la-Blanche

Construite au 13ème siècle, la chapelle Notre-Dame-la-Blanche serait le plus ancien édifice en élévation de l’intra-muros. Située à l’angle de la rue Prévôté et de la rue Bizienne, c’est ici qu’est signé en 1381 le second traité de Guérande, établissant la paix entre le duc de Bretagne et le roi de France. Elle est menacée au 19ème siècle après avoir été endommagée à plusieurs reprises mais, grâce au curé Sorin qui se porte acquéreur, la restauration de la chapelle débute en 1853. Elle est classée au titre des Monuments Historiques en 1910. 

L’hôtel-Dieu Saint-Jean

Situé dans le quartier sud de la cité intra-muros, l’hôtel-Dieu Saint-Jean connaît plusieurs usages au fil des siècles dont le principal a été une fonction hospitalière du Moyen Âge jusqu’au 19ème siècle. Agrandie, modifiée, son architecture évolue pour répondre aux besoins de l’hospice religieux puis militaire, de l’école communale puis de justice de paix. Il se compose aujourd’hui de la chapelle Saint-Jean (vers 1506), du bâtiment des malades et du pavillon d’entrée (vers 1670), et du bâtiment de l’école (vers 1873).  Tous constituent les seuls bâtiments civils publics intra-muros et attendent une reconversion qui révèlera leur qualité patrimoniale.