Son histoire
Près de 6 siècles d’histoire
La Porte Saint-Michel est LE monument historique le plus emblématique de la cité médiévale de Guérande. Chargée de plus de 6 siècles d’Histoire, elle fut tour à tour logis-châtelet au temps des ducs de Bretagne et des rois de France, prison à la Révolution, Hôtel de Ville de 1815 à 1954 et musée à partir de 1928.
Son architecture monumentale témoigne encore aujourd'hui du prestige et de la puissance de la ville au Moyen Âge. Au cours de l’Histoire, elle fait figure de siège du pouvoir politique et devient rapidement symbole identitaire de la ville. Classée Monument historique depuis 1889, elle est le théâtre des plus grands évènements guérandais.
Entre défense et résidence
La Porte Saint-Michel est l’entrée principale de la cité fortifiée, ouvrant à l’Est sur la route de Nantes. La première mention de son existence dans les archives remonte à 1350 après la guerre de succession du duché de Bretagne. Sa physionomie actuelle correspond à une phase de construction des années 1440-1450. Elle a alors une double vocation :
- protéger l'entrée de ville
En cas d’attaque ou de siège, la Porte Saint-Michel doit pouvoir résister à l’assaillant et lui interdire tout accès. Elle multiplie les systèmes de défense active et passive pour une fortification optimale : pont-levis, vantaux, herse, archères, canonnières et mâchicoulis.
- abriter le logis du capitaine de ville
Le capitaine de ville est le représentant militaire du duc de Bretagne et le détenteur des clés de la cité. À ce titre, il assure sa défense et son approvisionnement, contrôle les taxes, règlemente ou organise le guet… Les étages de la porte lui sont réservées, autant pour son logement que pour l’exercice de ses fonctions. Il en sera de même pour les gouverneurs de Guérande après l’union de la Bretagne à la France en 1532.
La Porte Saint-Michel combine donc une architecture fortifiée, massive et défensive, à celle d’un logement prestigieux, faisant d’elle un logis-châtelet breton caractéristique de la fin du Moyen Âge.
