La Ville d’Art et d’Histoire
Une position centrale
Perchée sur un coteau, la ville de Guérande est située au cœur d’un territoire où l’eau est omniprésente. Bordée par les estuaires de la Loire et de la Vilaine, par le marais de Brière et l’océan Atlantique, elle prend des allures de presqu’île.
Elle est le fruit d’une histoire riche et ancienne dont l’âge d’or se situe à la fin du Moyen Âge. Elle y occupe une position stratégique pour le contrôle du territoire jusqu’à devenir son centre religieux, économique et administratif. Elle fonde sa richesse du commerce maritime du vin et du sel qui lui vaut aujourd’hui encore une renommée internationale.
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Une cité médiévale
De son âge d’or au Moyen Âge, la ville intra-muros conserve son enceinte et ses douves, ses rues sinueuses et étroites, son parcellaire lanièré sur lequel s’élèvent des maisons hautes et fines. Les maisons à pans de bois du quartier commerçant sont remplacées à l’époque moderne par un habitat en pierre. À l’ouest de la ville, des vastes parcelles abritent derrière de grands murs des manoirs gothiques et des hôtels particuliers.
Au cœur de la cité s’élèvent également l'église Notre-Dame-La-Blanche (13ème siècle) et, sur des bases romanes, la collégiale Saint-Aubin (14-16ème et 19ème siècles) dont l’architecture complexe marquée par de nombreuses constructions, témoigne de la vivacité de sa communauté religieuse.
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L’extra-muros, entre faubourgs et villages
Au-delà de la ville close, au pied des portes fortifiées, les faubourgs ont contribué à l’essor de Guérande.
- Le faubourg Saint-Michel s’étire précocement le long de l’ancienne route de Nantes. Au milieu d’un habitat disparate, le manoir de la Porte-Calon (15ème siècle) et le couvent des Ursulines (18ème siècle), qui deviendra le petit Séminaire, font figure de tête de proue.
- Le faubourg Bizienne, en bordure de la route du Croisic, est un quartier important au Moyen Age bien qu’il n’en ait conservé peu de trace aujourd’hui. Les maisons s’y regroupent autour d’un premier édifice religieux, la chapelle de la Trinité, détruit en 1404 pour la construction du couvent dominicain. L’actuel habitat date essentiellement des 17ème et 18ème siècles.
- Le faubourg Saint-Anne, dont le développement plus tardif remonte au 19ème siècle avec l’arrivée du chemin de fer (1879), s’est structuré autour de la gare, aujourd’hui disparue. Seule la présence des cafés et de l’hôtel des voyageurs en témoigne.
Sur le territoire rural, d'importants villages de maisons traditionnelles, autour de chapelles ou d'églises, attestent de la diversité des communautés paysannes. Ces maisons correspondent aux mêmes caractéristiques architecturales. Il n’y a pas de différence notable dans la construction entre une maison traditionnelle de Clis ou de Sandun. La différence actuelle de couverture en ardoise dans les villages paludiers s’explique par l’essor du commerce du sel à l’époque moderne. C’est aussi à cette époque qu’apparaissent les maisons à étage dans les villages des marais Sandun. Des moulins à petit pied culminent sur les hauteurs et de nombreux manoirs et châteaux, comme ceux de La Porte Calon ou de Careil, se dissimulent au regard derrière les clôtures de leur parc.
