Restauration
Bien conservée, la porte Saint-Michel a traversé l’histoire grâce aux travaux d’adaptation et d’entretien engagés au fil des siècles. La dernière campagne réalisée en 2019-2020 a permis notamment la réouverture de l’ensemble du monument au public.
Plus de 6 siècles d’Histoire
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Construction de la Porte Saint-Michel
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Classement au titre des Monuments historiques
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Début de la 1ère campagne de restauration
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2e campagne de restauration
Seulement 2 campagnes de restauration
L’entretien et la conservation de la Porte Saint-Michel, et plus largement de l’enceinte fortifiée, sont des préoccupations constantes de la ville de Guérande. Pour autant, elle n’a connu que deux campagnes majeures de restauration.
La première est entreprise à partir de 1896 sous la supervision de l’architecte des Monuments historiques, Paul Gout. Contrairement à un projet plus ambitieux de son confère, Paul Boeswillwald, jamais réalisé, Gout choisit de conserver les dispositions existantes sans reconstitution fantaisiste. Il fait réparer la charpente et la couverture, assurant ainsi la préservation du monument sans altérer son authenticité. Il s’attache alors à consolider le monument, devenu vétuste et dangereux, certaines parties menaçant de s’effondrer. C’est à cette époque que les salles basses, les baies et les canonnières sont restituées.
Les aménagements intérieurs, quant à eux, sont confiés à l’architecte Henri Deverin en 1899 afin d’adapter et d’embellir l’hôtel de ville qui est installé au 2e étage de la porte Saint-Michel. La salle d’honneur du logis est alors transformée en salle du conseil municipal.
La seconde campagne de restauration est menée entre 2019 et 2020. Elle porte alors sur :
- le remplacement de son escalier, alors unique, dont la vis était dangereusement fissurée
- sur les problèmes d’infiltration et de rétention d’humidité.
L’objectif était simple : améliorer l’état sanitaire du monument et aménager un parcours de visite sécurisé pour le public.
Cet important chantier mobilise alors de nombreux corps de métier dont le savoir-faire participe à la restitution des matériaux anciens (pierre de taille, enduit à la chaux, tomettes…). Des tailleurs de pierre aux menuisiers, des maçons aux peintres, tous œuvrent au respect et à l’intégrité du monument. Au contraire, pour marquer la différence, les aménagements contemporains nécessaires à l’accueil du public se veulent résolument sobres, épurés et contrastés.
Un fort soutien financier
Le financement de ces travaux de près d’1 million d’euros s’inscrit dans le cadre d’une convention signée en 2017 entre l’État, la Région et la Ville pour la restauration de ses Monuments historiques. Guérande a également pu compter sur le soutien du Département de Loire-Atlantique et de nombreux mécènes : fondations, Club des mécènes de Loire-Atlantique, entreprises locales et particuliers via la Fondation du Patrimoine.

Un continuel chantier
La restauration des remparts est un travail de longue haleine qui s’étire sur plusieurs années. Lancé en 2017 par la ville de Guérande, ce programme vise à restaurer progressivement les différentes sections des remparts. Ce projet a reçu en 2023 le trophée des Rubans du patrimoine, une distinction qui salue l’engagement de la commune et de ses partenaires pour la sauvegarde du patrimoine.
- 2021 : Courtine entre la porte Vannetaise et la Tour Kerbenet
- 2022 : Tour Sainte-Anne
- 2023-24 : Courtine entre la tour Saint-Jean et la porte de Saillé
- 2024 : Porte de Saillé
- 2025 : Porte Vannetaise
Un chantier respectueux de l’environnement
Dans le cadre de la restauration de la courtine entre la porte Vannetaise et la tour Kerbenet en 2021, un partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) a été mis en place pour préserver la biodiversité et les 51 nids de martinets noirs situés dans la maçonnerie. Des habitats artificiels, spécialement conçus pour les martinets, ont été installés sur les échafaudages durant la période de reproduction.
Des enceintes ont également été installées afin d’attirer les oiseaux grâce à l’émission de sons. L’objectif était ainsi d’éviter la désertion de la colonie de martinets pendant les travaux. Cette opération a permis de protéger ces espèces tout en préservant le bâti ancien et de permettre leur retour aux emplacements originaux de leurs nids. Lors de la dernière période de nidification, 88 couples nicheurs ont pu retrouver leurs nids et permettre ainsi à environ 150 jeunes martinets de prendre leur envol !
